Pendule à six cadrans

Oeuvre classée comme Trésor la Fédération Wallonie-Bruxelles le 2 décembre 2013.

Cette pendule astronomique d'Hubert Sarton (Liège, 1748 - Liège, 1828) est dite “pendule squelette”, car elle ne possède pas de boitier, le mécanisme restant apparent. Ses six cadrans sont supportés par deux arcs cintrés de laiton doré, posés sur une base de marbre noir à six pieds boules, ornée d’amours musiciens. Ce type de pendule reflète la passion du 18e siècle finissant pour l’horlogerie et la mécanique de précision.

Le cadran principal indique l’heure (heure, minutes et secondes), l’heure solaire, le mois de l’année et le signe zodiacal correspondant. Le cadran inférieur indique les phases lunaires. Le cadran latéral gauche indique les jours de la semaine tandis que le droit indique le millésime (pour les années 1795 à 1844). Le cadran supérieur donne l’heure solaire, en fonction des fuseaux horaires, dans différents points du monde. Enfin, le cadran intermédiaire mentionne les heures de lever et de coucher du soleil. Le mécanisme, extrêmement complexe, dispose de différents dispositifs ingénieux permettant de réduire au maximum des variations matérielles et motrices susceptibles de perturber la mesure du temps (compensateur thermique de type Harisson, échappement à ancre de type Graham...).

Bien que l’atelier liégeois d’Hubert Sarton ait été très productif et que de nombreux instruments de précision portant sa signature soient encore conservés, la pendule du Grand Curtius se détache du lot, non seulement en raison de sa grande complexité et de sa perfection technique, mais également en raison de son excellent état de conservation. Une autre pendule à six cadrans avait été créée par Sarton pour Charles de Lorraine, gouverneur général des Pays-Bas, en 1772, mais cette dernière ne semble pas avoir été conservée, ce qui fait de la pendule liégeoise un objet à la fois unique et original.

Matériaux : Laiton, acier, émail, verre, marbre noir

En savoir plus sur les Trésors de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Le décret du 11 juillet 2002 permet de classer comme Trésor, les biens qui présentent un intérêt notable pour la Fédération Wallonie-Bruxelles. Dans ce cadre, plusieurs œuvres dont la qualité artistique, la rareté ou les liens avec l’histoire et l’histoire de l’art ne sont plus à démontrer, sont davantage valorisées grâce à ce classement. Cette reconnaissance permet de mettre en valeur ces fleurons de notre patrimoine artistique et culturel mais surtout de mieux les protéger, d’aider à la restauration ou d’empêcher qu’ils soient vendus à l’étranger. Plusieurs œuvres historiques majeures sont, chaque année, reconnues comme Trésors.

Un bien protégé obtient la qualité de « trésor ». Ce terme trouve son origine dans le droit européen qui offre à chaque Etat membre la possibilité de protéger ses « trésors nationaux ayant une valeur artistique, historique ou archéologique ». Ces trésors échappent dès lors au principe de libre circulation des biens à l’intérieur de l’Union européenne et peuvent se voir imposer des restrictions ou interdictions de sortie du territoire national concerné.

Plus d'infos sur le site web de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Numéro d'inventaire FLORA
N° inv 63/23
Auteur
Hubert Sarton
Année d'exécution
1794-1795
Lieu
Liège
Dimensions
81 x 40,5 x 16,8 cm