Peigne à quatre dents

En 1907, le creusement de tranchées préalable à l’installation de canalisations de gaz place Saint-Lambert à Liège a conduit à la mise au jour de vestiges archéologiques apportant des informations précieuses sur les origines de la Cité ardente. Devant l’importance de ces découvertes, le collège communal de la Ville de Liège décidait de confier à l’Institut Archéologique Liégeois une campagne de fouille de prévention placée sous la direction de l’ingénieur Paul Lohest. Les premiers coups de pioche étaient donnés le 17 septembre 1907, le jour même de la Saint-Lambert. Le 26 septembre, les fouilleurs découvraient à proximité de la crypte occidentale de la cathédrale, à 4.30 mètres de profondeur sous le niveau de la voirie, deux fosses rubanées (Néolithique ancien) superposées contenant un matériel archéologique abondant. Ce petit peigne en os, mis au jour par l'historien liégeois Eugène Polain, figurait parmi les objets récoltés. La nature basique du sol a permis la bonne conservation des objets en matière organique.

L'outil à quatre dents courtes, connu également sous l’appellation de « gradine », est entièrement poli sur une face; partiellement sur l'autre. Il présente une terminaison biseautée, intentionnellement aiguisée, qui pourrait avoir servi d’ébauchoir lors du façonnage des céramiques. L’usage de ce peigne était avant tout décoratif : il était utilisé pour tracer en creux, sur les poteries, des bandes décoratives en forme de ruban dessinant des méandres, des spirales et des chevrons. Ces rubans décoratifs qui ont donné leur nom à la Civilisation rubanée étaient remplis de lignes incisées ou de motifs imprimés au peigne à dents multiples.

Année d'exécution
Néolithique ancien rubané (5300 avant J.-C. )
Lieu
Liège, place Saint-Lambert
Dimensions
H. : 7 cm ; l. 1.5 cm