Fusil et épée de chasse combinables

Depuis le 15e siècle, on a cherché à combiner des armes différentes pour former un seul objet, généralement une arme blanche avec une arme à feu.  Il s'agit ici d'un instrument servant à la chasse à courre, sport cynégétique par excellence réservé à l'aristocratie sous l'Ancien Régime.  Il servait à achever le gibier blessé, forcé par une meute de chiens.  Il se compose d'une épée comportant une lame à deux tranchants munie d'une poignée amovible en bois, sculptée d'animaux enchevêtrés (chiens, lapin, sanglier) et de masques.  Cette poignée amovible, maintenue par une lame-ressort à la soie de l'épée, peut s'enlever et s'adapter de la même façon à l'arrière de la poignée du fusil à silex.  Elle fait alors fonction de crosse.  Elle est d'ailleurs munie d'un évidemment, obturé par un couvercle coulissant, qui sert de boîte à balles.  La poignée du fusil est ornée de sculptures similaires à celles de la poignée de l'épée.

L'origine de ces deux armes combinables est incertaine.  Le style de la sculpture fait penser à un pays germanique  Le poinçon de la platine, en forme de trèfle, n'est pas identifié et les deux croissants de lune adossés, marqués sur la lame, ne représentent pas nécessairement une signature.

Par contre, la rareté de cet objet ne fait aucun doute.

Sous-titre
Gift van Pierre Solvay, 1972
Année d'exécution
Vers 1650
Lieu
Allemagne (?)
Dimensions
L. de l'épée (avec sa poignée) : 97 cm / L. lame : 79,5 cm L. du fusil (avec sa "crosse") : 109 cm / L. canon : 75,5 cm Calibre : 12,5 cm